L'impression 3D, ou fabrication additive, transforme petit à petit l'industrie aéronautique en permettant la production de pièces légères, solides et complexes. Cette technologie, adoptée dès le début du prototypage est désormais utilisée pour des pièces finales dans divers aéronefs, des avions aux drones.
Norsk Titanium, un acteur important dans la fabrication additive de titane a par exemple fourni des pièces pour le Boeing 787 Dreamliner. Grâce à la technologie Rapid Plasma Deposition, cette entreprise a réussi à produire des composants en titane certifiés par la FAA. Norsk prévoit également de livrer des centaines de pièces structurelles en 2025.
ITP Aero, basé en Biscaye, a obtenu la certification de l'EASA pour des composants imprimés en 3D, devenant ainsi le premier dans l'industrie des moteurs aéronautiques à recevoir cette approbation à notre connaissance.
Safran mise sur l'impression 3D
Safran a investi 80 millions d'euros pour établir un centre d'impression 3D à Haillan, près de Bordeaux. Ce campus, qui emploie environ 200 spécialistes, vise à intégrer la fabrication additive dans les composants de moteurs, avec un objectif de production de plus de 8 000 pièces d'ici 2023.
De son côté, Lufthansa Technik utilise l'impression 3D pour redessiner et reproduire des pièces de cabine. Cette technologie permet de personnaliser les cabines des passagers VIP et d'alléger les composants des avions de ligne.
Airbus Helicopters dans la boucle
Airbus Helicopters a ouvert un centre d'impression 3D à Donauwörth, en Allemagne, pour élargir ses capacités internes. Ce centre utilise diverses machines pour produire des pièces en titane, plastique et aluminium. Boeing, son concurrent direct, teste quant à lui un rotor principal imprimé en 3D pour l'hélicoptère AH-64 Apache. Ce projet vise à réduire les délais de production et à améliorer les chaînes d'approvisionnement, avec des pièces pouvant être produites en quelques heures seulement.