France Air Expo 2025 : à quoi s'attendre ?
France Air Expo, le salon d’aviation générale, ouvrira ses portes les 5, 6, 7 juin 2025 à l’aéroport de Lyon-Bron pour sa 18ième édition. A quelques semaines de l’événement, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Didier Mary, l’organisateur de ce salon qui s’est imposé dans le paysage aéronautique français.

Entretien avec Didier Mary réalisé le 12/05/2025
France Air Expo 2025 entre en courte finale. Comment se présente cette édition ?
“En 2025, le salon retrouve une taille d’avant crise sanitaire de COVID19. On retrouve absolument tous les constructeurs et équipementiers historiques. Il s’agit de proposer un large choix de matériels, d’aéronefs qu’ils s’agissent d’hélicoptères, d’avions, d’ULM, de drones. Nous avons également une ouverture sur les domaines annexes tels que les assurances, les services, le MRO. Nos visiteurs sont exigeants alors on se challenge ! En 2025, pas mal de nouveautés seront présentées par Cirrus et Diamond. Pilatus sera présent avec un PC-12 en exposition statique. Pour le reste, on ne sait pas. Ces salons sont toujours de bonnes occasions pour les effets d’annonce.”
2025 s’annonce riche de plus de 175 exposants. Quelles sont les originalités de cette édition ?
“Cette année, tout revient ! Ce qui a été laissé de côté avec la crise sanitaire est de retour. Tout d’abord, 2025 prévoit le retour des conférences en présentiel pour le grand public avec Pilatus, Daher, le GIPAG, Pratt & Whitney. On va traiter de tous les sujets qui intéressent, préoccupent nos visiteurs : la réglementation, les rétrofits d’aéronefs, l’interdiction de l’AVGAS100LL et les solutions éventuelles. Il faut répondre aux inquiétudes des utilisateurs de la petite aviation . Et puis 30 % des visiteurs viennent en avion grâce à des slots qui sont ouverts. Ces visiteurs restent en moyenne trois heures seulement. Il faut les intéresser rapidement avec une offre variée et 2025 sera à cette tendance. Cette année est marquée par une offre liée aux écoles treize fois plus importante qu’à l’accoutumée. Le défis des prochaines années semblent être à la formation des pilotes, des mécaniciens. L’espace région sera également fleurissant en 2025. On revient aux belles éditions Lyonnaises.”
Pour terminer, quel bilan dressez-vous des éditions précédentes ?
“Avec France Air Expo, l’idée a toujours été de créer un moment de convivialité. On a déménagé de l’aéroport de Cannes car justement cette convivialité était cassée, on y était à l’étroit. De plus, on se passait là-bas de toute la population des ulmistes qui vient au salon. Ensuite, il y a eu Pontoise et Le Bourget qui furent des erreurs avec le recul. A Lyon, on a trouvé un format apprécié et l’aspect convivial y est monté en flèche. C’est un salon qui s’est étoffé au fur et à mesure du temps et qui répond aux besoins tout en proposant un Fly’in et des essais machines pour les acquéreurs. Mais tout le monde ne vient pas pour acheter et nous en avons conscience. A Lyon, on a une position centrale et nous entretenons de très bons rapports avec les équipes de l’aéroport. Tout va pour le mieux !”